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05 mars 2017

Recentrons le débat ! Appel à la présomption d'innocence, au calme et à la sérénité, pour enfin parler des intérêts de la France ! Stop à la violence et au procès moral caricatural !




Je suis heureuse d’avoir entendu une intervention qui avait de la hauteur hier lors de l’intervention de François Fillon devant la société civile. Et je suis triste de voir le déchirement actuel au sein des Républicains, et au-delà, comme je ne suis pas plus convaincue par les demandes de retrait adressées à François Fillon.

Je ne souhaite pas qu’il se retire car son programme est le moins éloigné de ce qu’il faut faire. Si il demeure peut-être des modalités à faire évoluer pour répondre aux attentes et aux besoins de la France, se retirer, ne me paraît pas la bonne solution.

Et il me serait difficile de soutenir quiconque… est venu dire à la radio 5 mois avant la primaire, que les baisses de charges sur les bas salaires étaient une erreur, et qui a ensuite fait volte face, trois mois après, pour soutenir exactement le contraire : leur maintien jusqu’à 1,6 SMIC seulement, pour une place de 1er Ministre…

Ou quiconque propose un programme largement éloigné de ce qu'il faut faire. 

J’aimerais que s’arrêtent les petits jeux de chaises musicales. La France mérite mieux, elle veut pouvoir faire confiance à celui qui sera chargé de la redresser.

Cette confiance ne peut naître non plus si les preuves d’amour sont insuffisantes.

Sans aucun détail à ce stade, je ne veux pas nier des divergences programmatiques qui demeurent peut-être avec ma vision, outre l’autoritarisme à mon avis inopportun sur l’autorité de l’Etat et les violentes réactions qu’elle serait censé autoriser ou cautionner concernant NDDL, et son référendum qui est une supercherie politicienne très habile ce que toutes les personnes éclairées savent parfaitement.

Mes amis savent que je suis honnête et franche. Je dis donc ce que je pense, et je le dis j’attends des détails. Et je ne suis pas convaincue que le retrait de François Fillon soit la solution, pas du tout.

Et je souhaite soutenir l’homme, et sa famille. Car la violence actuelle, qui a éludé complètement le débat, ne me paraît pas acceptable, et me paraît au contraire dangereux pour la France.

Je voulais être là au Trocadéro, mais je suis souffrante. Mais je voulais y être pour soutenir l'homme et sa famille, quelles que soient mes demandes d'ajustement des modalités, étant entendu que l'on ne les connaît pas dans le détail en réalité, donc sous cette réserve.

Après oui, le climat de violence actuelle me déplaît, et je préfère de loin le ton du discours de François Fillon hier à la société civile, ou dans sa vidéo vendredi soir, plutôt que d'autres interventions moins sereines et moins rassurantes.

Entre mes analyses et les modalités qui ont été prévues du point de vue économique, je ne sais donc pas à ce stade car les détails n’ont pas encore été présentés ; j’attends des précisions comme beaucoup de français éclairés, et j’ai d’ailleurs demandé audiences au décideur et ses proches politiques, directement, à huis clos ce qui permettrait d’éviter les questions d’ego que soulève parfois la publication de mes articles analytiques… et pour un échange constructif notamment, et juste, afin aussi d’éviter toute erreur, qui serait fatale de mon point de vue, puisque la France est dans une situation où, si des erreurs stratégiques sont commises, après il sera trop tard.

Mais malgré mes réserves, pas toutes complètement levées, sur le programme, je veux ici m’élever contre la division, toujours destructrice, et aussi contre le non respect de la présomption d’innocence, l’exploitation qui a été faite par des communicants notamment d’une situation de rumeurs extrêmement violentes, et la curieuse analyse toute faite qui a été instillée dans l’esprit des français, du point de vue moral.

Pas que je nie, le sentiment d’injustice que peut ressentir une partie de la population, ayant pu le ressentir moi-même, mais parce que je crois que le procès moral et médiatique très violent que nous vivons, a d’abord conduit à déplacer le problème qui se pose : les élus n’ont pas à s’excuser pour avoir embauché leurs proches et les avoir bien rémunérés, de mon point de vue ; seulement pour avoir, dans le même temps, échoué à ce jour, dans le fait de permettre à tous les français d’être eux aussi bien rétribués pour leur travail et vivre mieux. Cela fait une sacrée différence d’analyse.

Quand la question est mal posée, quel que soit le sujet, la réponse apportée ne répond pas au problème.
Si je conçois, comme sur tout autre sujet, que l’on puisse avoir un autre point de vue que le mien, considérant les seuls faits dévoilés au public et étant rappelé que je ne connais pas le dossier judiciaire du tout, je veux dire que je ne partage donc pas a priori le procès moral qui est fait à François Fillon au regard des faits d’embauche de sa famille et des montants des rétributions, car au-delà de la violence anormale avec laquelle il a été conduit, je pense qu’il ne pose pas le vrai problème ni les questions pour y répondre. Et au contraire, de mon point de vue, un tel procès moral ainsi conduit en déplaçant le vrai problème, en soulève d’autres en outre.

Je ne suis pas à ce jour, à ma connaissance, ni épouse ni petite amie d’un élu, et l’opinion publique vindicative ne me jetterait donc pas la pierre si je devais travailler avec un élu.

Mais si c’était le cas, je refuserais de ne pas être payée pour ma collaboration, et je refuserais donc qu’il s’excuse de m’avoir rétribuée pour ma collaboration, ou pour m’avoir bien rétribuée.

C’est pourquoi j’ai dit immédiatement sur les réseaux, que se perdre en mea culpa dégoulinant et victimisant à ce sujet, n'était pas la bonne stratégie.

Beaucoup plus efficace, était l'option de cibler tout de suite en réponse, ce qui se cache derrière  cette affaire médiatique, et a été déplacé en second rang, et à dire vrai de mon point de vue, le procès moral a je pense, été un peu exploité pour éviter d'aborder le vrai malaise : le chômage de masse et l’incapacité des personnes politiques à le réduire depuis 30 ans.

Ce malaise qui résulte de l’exploitation des personnes les plus faibles, le non respect de leurs droits, y compris le droit d’auteur des plus brillants, l’ignorance de leur mérite, soit à l’exploitation de leur talent, gratuitement parfois.

Il est là le vrai problème. Donc toute cette agitation a masqué le vrai problème et étouffé toute solution proposée, qui pourrait, ou pas, y répondre.

Je pense que les diplômés de Licence, et a fortiori les diplômés de Master ou de LMD, sont insuffisamment rétribués en France, et je demande qu’ils le soient mieux, je ne vais donc pas m’offusquer quand certains sont bien rétribués. A l’inverse, je préfère souligner à cette occasion, que ce devrait être le cas pour tout le monde à niveau de formation universitaire et niveau d’expérience comparables, quitte à se familiariser plus avec le temps partiel en dehors des bas salaires en EQTP. Je préfère ainsi viser l’objectif que tout le monde soit mieux rétribué, et que personne ne soit déclassé.

Bien souvent l’injustice n’est pas là où la jalousie se focalise. C’est pourquoi cette dernière n’a aucun intérêt à mes yeux, et il faut être capable de s’en libérer. Je ne me suis pas lancée dans une vendetta publique à ce jour et pourtant, des choses à dire, j’en aurais. Mais je ne veux pas qu’il soit le coupable idéal d’un système. Traiter l’injustice par l’injustice n’a jamais fait avancer la démocratie ; la victimisation non plus. C’est mon point de vue.

Et il y a plusieurs niveaux d’analyse à respecter quand on veut faire un procès, même moral.
Même si cela peut être analysé comme une injustice pour ceux qui n’ont pas le réseau, ou quand ils l’ont, s’ils sont soigneusement écartés des opportunités malgré leurs compétences, la morale de base impose une première lecture, dont il ressort ce qui est le plus humain pour le commun des mortels.

Un père ou une mère, qui est naturellement portée à embaucher ses enfants ou ses proches, à compétences égales, a fortiori dans un milieu aussi violent que la politique, n’est pas a priori condamnable moralement à mes yeux.

Je suis plus triste de devoir constater dans certaines familles, des pères ou mères ou des membres d’une famille, qui préfèrent faire travailler et rétribuer des étrangers à leur famille, à compétences égales, voire même nonobstant des compétences plus élevées dont disposent leur propre enfant, leur propre frère, leur propre soeur.

Les jaloux, qu’ils vivent l’injustice susdécrite ou pas, s’acharnent naturellement sur un père ou une mère qui préfèrera embaucher ou missionner ses enfants ou ses proches à compétences égales comparées à un étranger à sa famille, plutôt que souligner qu’il conviendrait, au regard de la morale de base, de dénoncer le père ou la mère qui n’est pas naturellement porté(e) à le faire ; pourtant c’est même contre nature, a fortiori dans le milieu politique, dont la violence est devenue ahurissante.

La vérité morale, la bonne morale, me semble t-il, ce n’est pas céder à la jalousie aveuglante, c’est l’inverse : on ne peut de mon point de vue, selon la morale la plus basique, reprocher à un père ou une mère d’être naturellement enclin(e) à embaucher ou missionner ses enfants et sa femme pour qu’ils travaillent avec lui.

C’est le père ou la mère qui n’a pas ce réflexe et qui écarte par réflexe ses proches au profit d’autrui, qui a perdu le sens de la morale de base, pas l’inverse.

Quelle curieuse inversion de valeur, il me semble, à bien y réfléchir..
Ensuite, mais seulement ensuite, soit après avoir rappelé cette morale de base, on peut effectivement débattre de savoir si, il peut être accepté que des élus et représentants du Peuple, travaillent avec leurs proches, car cela soulève différentes questions d’acceptabilité populaire.

Et à dire vrai, je pense que le contexte économique, qui n’est que le résultat des mauvaises décisions passées, n’est pas sans influence sur ce niveau d’acceptabilité.
En quelque sorte, l’exigence de morale à l’égard de leurs élus, des français, est corrélative au niveau de dégradation de leurs conditions de vie. Si cette dégradation est excessive, il se peut que l’exigence morale le devienne aussi… au point de perdre, le sens, de ce qui nous rend humain, aussi, ne croyez-vous pas ?

Oubliée alors, la moralité de base, pour un être humain socialisé, au regard de sa famille, et pour se protéger lui-même vu le contexte de violence extrême au sein de notre Cité.

Voilà. C’est une discipline exigeante, et un exercice d’humilité, de veiller à se remémorer aussi à soi-même ce qu’est un réflexe moral de base pour un être humain, quand tous les repères sont perdus, quand il n’y a plus de justice, plus de mérite, au quotidien, et c’est effectivement ce qui fait défaut dans un pays où les conditions de vie sont dégradées et se dégradent, et dans lequel les dirigeants ont aussi commis de nombreuses erreurs dans le passé.

Les personnes publiques ont laissé se développer un contexte prérévolutionnaire, ils l’ont même instillé parfois opportunément ou pour ne pas avoir à répondre sur les détails de leurs propositions, or face à un appauvrissement généralisé, il serait très dangereux de masquer le problème.

C’est pourquoi j’alerte encore une fois sur le danger de s’attaquer au droit du travail sans mesure dans un contexte de chômage de masse, et celui que constituerait le fait de s’enfermer dans une politique de l’offre qui n’est pas équilibrée par un soutien suffisant de la demande, ou celui auquel conduirait la négation de la nécessité de l’assainissement drastique de la dépense publique ( ce qu’est une agence publique nouvelle, sans annoncer la suppression d’une autre agence publique en contrepartie). Il faut donc être précis, et bien orienter sa stratégie, comme sa communication, de façon saine.

Mais même si j’ai des points de vue critiques sur un certain nombre d’erreur de communication au mieux, au pire de stratégie, je ne peux pas cautionner la disparition de la présomption d’innocence, et l’acharnement ainsi incontrôlé sur une personne et sa famille.

Je n’ai pas vu le dossier judiciaire, mais tout de même : il me paraît un peu dangereux, de laisser se diffuser, au sein de la Cité, dès l’apparition de simples soupçons, et sans la contredire comme cela a été fait dans les médias en masse, l’idée que des faits non vérifiés, soient condamnables en soi, du point de vue juridique, sans que soit démontrée une infraction.

J’ai même un peu le sentiment que nous avons assisté à une inversion totale des choses : une présomption de culpabilité, plutôt qu’une présomption d’innocence, au sein de notre Cité.
Et plus que l’affaire Fillon, c’est une tendance inquiétante dans la Cité, qui se développe, cela m’effraie beaucoup. On constate cette inversion, et l’escalade caricaturale violente dangereuse, à différents sujets.

On l’a vu pour les chômeurs et bénéficiaires de minima, on l’a vu sur d’autres sujets, et je veux dire qu’à mes yeux l’appréhension par le prisme militant, du sujet de l’aéroport NDDl en est un aussi, après le barrage de Sivens, qui a conduit à un drame.

Oui je partage le sentiment que les antagonismes sont tels, et les agitations volontaires si vicieuses quel que soit le sujet, que tout le monde est soupçonné de tout et n’importe quoi, tout le temps. Et que l’on perd, ce faisant les vraies valeurs, les vrais enjeux, le sens du droit, le sens de l’Etat.

J’ai moi-même été l’objet de calomnies nombreuses et répétées.

Et au milieu de toute cette agitation dangereusement vicieuse, on oublie le sens des choses, et le sens du droit, trop exigeant pour laisser ainsi la rumeur prendre le pas sur tout, sur le sens du droit même. François vient de vivre exactement cela, et toute la violence que cela implique. C’est la même chose pour tous les sujets.

Je souhaite que nous retrouvions une approche rationnelle des sujets qui se posent.

Du point de vue juridique ou moral, il y a donc  bien des motifs de contester la façon dont les choses se sont déroulées dans l’opinion pour l’affaire Fillon, mais aussi la façon dont les choses se déroulent de façon générale au sein de la Cité, sous le joug de calomnies en masse ou d’intimidations dirigées contre une personne pour l’isoler et la fragiliser, et d’une agitation dangereusement vicieuse, d’où qu’elle vienne ; et parfois elle vient des responsables publics eux-mêmes qui ne mesurent pas le poids de l’exemple mauvais qu’ils donnent par des propos trop simplistes et trop caricaturaux, des jugements à l’emporte pièce, et les répercussions sur la société (ce fut le cas au moment de l’acharnement sur les chômeurs ou RSAistes, de fait considérés comme coupables sur de nombreux plateaux télé, dans de nombreux meetings… par exemple en 2013 alors que l’économie française ne créait pas d’emploi net…aucun économiste, ni fiscaliste à part moi, ne s’est levé à l’époque pour dénoncer leur procès médiatique injustifié ; c’est encore le cas concernant des faits que je conteste fermement : non on ne peut pas accepter que les citoyens soient dressés les uns contre les autres, au mépris du droit y compris européen, dans toutes ses dimensions et souvent très éloigné des caricatures politiciennes ; je veux parler ici de Sivens, un jeune homme est mort dois-je le rappeler et nous avons appris ensuite que le projet n’était pas conforme ; concernant NDDL des questions juridiques se posent au regard d’engagements internationaux de la France, et c’est donc de la continuité de l’Etat qu’il s’agit ; et même sur le terrain, des associations ont œuvré et présenté des projets qu’elles présentent comme plus consensuels ; ensuite, depuis 20 ans les conceptions des modes de transport ont changé avec l’innovation ; je demande que cette question ne soit pas vue seulement par le prisme de l’autoritarisme et l’entêtement militant et caricatural, ou les manipulations politiciennes tel que ce fut le cas dans le cadre d’un référendum dont la validité est sujette à caution et dont le périmètre a été soigneusement défini par tactique ; ce même entêtement, ces mêmes tactiques politiciennes, dont les français ne veulent plus, qui ont conduit à un mort à Sivens alors que le projet n’était pas conforme ; je demande que tout projet d’urbanisme et de transport, soit regardé, au-delà de l’intérêt économique, par le prisme de la paix et de la cohésion nationale, au travers de l’opportunité qu’offre l’innovation, qui doit nécessairement influer sur des projets qui datent de plus de 25 ans…).

C’est précisément au regard du principe de la présomption d’innocence, et en toute connaissance de la réalité parfois cruelle, qui existe dans la vie des citoyens qui n’ont pas toujours les conditions de contexte qui leur permettent des conditions de vie adaptées, et qui subissent tous les jours calomnies, intimidations, mensonges, en d’autres termes des procès d’opinion quotidiens comme celui qui est aujourd’hui infligé à François Fillon et sa famille, que je suis opposée au procès médiatique  qui leur a été ainsi fait. Réminiscence de catéchisme, sans doute : « tu ne feras pas à autrui… ».

Et même simplement l’analyse morale la plus exigeante, avec humilité, et honnêteté intellectuelle, de mon point de vue, pour des faits d’embauche de proches à des niveaux de rétribution honorables, exige d’admettre que : la bonne morale ne se trouve pas dans le fait de fustiger cela, mais dans le fait de mettre en place effectivement les conditions pour que tous les citoyens puissent être aussi correctement rétribués en considération de leur compétence et leur formation.

C’est pourquoi, si j’avais été journaliste sur les plus grandes chaînes médias aujourd’hui, il me serait apparu plus judicieux de noter qu’il avait tenu compte du niveau de formation dans la rétribution qu’il a attribué à ses proches, ce qui en soi n’est pas condamnable, et lui demander si il savait combien c’est difficile pour les français de voir leur niveau de formation aussi bien respecté et correspondre à leur rétribution, en suite des exonérations de cotisations sur les plus bas salaires, qui ont eu, dans le temps, des effets à la baisse sur les salaires au sein de la Cité depuis 20 ans, y compris sur les salaires des personnes diplômées ; salaires pour lesquels le niveau de cotisation est bien trop élevé pour que le niveau de formation soit réellement pris en compte sur le marché de l’emploi. A fortiori dans un contexte de chômage de masse.

Cela aurait été l’occasion judicieuse pour les journalistes, de lui demander, pour la France, s’il est prêt à changer les choses, notamment comme je le demande, en transférant massivement (et pas timidement) ce poids sur la TVA, puisque je suis l’auteur de travaux de réflexion à ce sujet.
Au lieu de cela, les journalistes n’ont pas posé la question utile pour les français. C’est tout de même dommage.

Or, 150-200 € de baisse mensuelle des cotisations patronales sont, certes une bonne chose, mais ils sont aussi trop peu, sur près de 2000 € de cotisations… sur un salaire net de 2500 €… (sommes indicatives). Ne parlons pas des 20 € de hausse mensuelle du salaire net… : une bonne chose également mais bien entendu insuffisante.

Oui, j’ai entendu François Fillon annoncé que 20 € par mois c’est un montant minimum, et même ces derniers jours indiquer plusieurs centaines d’euros annuels sans autre précision, je m’en réjouis si cela signifie que les montants annoncés sont l’objet d’une étude à la hausse.

Mais, je crois qu’il faut aller plus loin, et ne pas rater le coche.  Un peu comme dans une rencontre amoureuse : si la verbalisation expresse manque, si l’amoureux rate le coche, les français pourraient se méprendre et croire qu’on ne les aime pas vraiment.

Et comme je l’ai dit jeudi soir à plusieurs interlocuteurs lors de la réunion à Domont avec Jérôme Chartier, je dois rappeler que, si le salaire brut n’est pas suffisamment ciblé à la baisse (baisse des cotisations salariales), en même temps que les cotisations patronales, il n’y aura pas, je le crains, d’incitation suffisante à mieux rétribuer les gens tout en garantissant la compétitivité. Ce sera soit l’un soit l’autre, mais pas les deux. C’est un peu mathématique, je le crains, surtout sans une baisse suffisante de l’IR...

Voilà que la France est donc en proie à une agitation totalement vicieuse et improductive au regard des attentes des français, et de ce qui importe de débattre, et vite.
Le tout est de savoir à qui, et à quoi, cela profite.

De mon côté, je continuerai à porter la voix que je porte, pour, à la fois garantir la compétitivité des entreprises, et une incitation à mieux rétribuer les gens. 
Je vous confirme que c’est possible.

J’ai proposé mes compétences à cet égard, plusieurs fois.

Et avec une note d’humour, nonobstant toute ma compréhension bien entendu de la corrélation évoquée supra entre acceptation populaire et conditions de vie des citoyens, je voudrais tout de même reconfirmer : que tout le monde soit rassuré, la morale est sauve.

Tout le monde sait que je peux avoir aussi un regard sévère quand la colère me prend, ou lorsque l’on m’attaque injustement, et pire lorsque c’est fait sournoisement ; la crainte aussi peut aussi me rendre sévère. Mais fondamentalement je suis quelqu’un de compréhensif et généreux, et parfaitement tolérante.

J’ai ressenti la nécessité de dire que, à ce jour à ma connaissance, je ne suis donc ni la femme, ni la petite-amie, même opportunément, de quiconque aurait à en rendre compte devant la morale publique, et il se trouve que je ne suis pas parente non plus, avec quiconque soumis à cette rigueur.

Je veux vous faire remarquer ici : me voilà à me justifier, du simple fait d’avoir adressé une proposition de compétences. Voyez combien les excès dans lesquels se trouve notre Cité, sont importants.

Ceci étant rappelé, tout à fait anodin, l’amour peut cependant exister dans la vie, si si, je veux le rappeler à la bonne conscience morale, moi qui sais aussi être très exigeante, et aussi très dure.
Vraiment, je m’interroge en général sur un tel cas. Et confidence pour confidence, je livre ma réflexion jusqu'au bout.

Moi qui ai toujours adoré travailler (même jadis à l’école primaire, pendant les vacances d’été je m’ennuyais et souhaitais retourner à l’école) je serais tout de même assez déconcertée de devoir un jour me justifier de préférer travailler en étant rémunérée, ou devoir me justifier de l’être décemment et en fonction de mes compétences, si je devais contribuer au travail de mon époux ou de mon petit-ami, s’il était élu.

Je pense d’ailleurs que je serais parfaitement incapable de gérer intellectuellement une telle situation.

Et, il faudra m’expliquer comment la morale publique entend juger les gens qui tombent amoureux alors qu’ils travaillent ensemble. Parce que ce sont des choses qui arrivent dans la vie des citoyens tous les jours, et si je suis exigeante avec les élus, et ne vis pas dans le monde des bisounours, en étant parfaitement au fait de la réalité humaine dans toutes ses dimensions, et le milieu politique n’est pas exempt d’excès ou d’opportunités qui n’ont rien à voir avec l’amour je pense- et de pratiques qui exploitent en réalité l’émotion des gens-, il ne me semble pas possible non plus de leur jeter la pierre sur tout et n’importe quoi, en les privant a priori de l’idée que cela puisse leur arriver ;

et en conséquence, avant d’imposer des obligations dans tous les sens, ou d’exiger des gens qu’ils s’imposent, une discipline à la limite de la cruauté intellectuelle et sentimentale lorsqu’ils partagent des sentiments (les questions ne se posent évidemment ici que dans ce cas), la juriste rationnelle que je suis pense donc qu’il faut s’interroger : comment ces obligations de morale publique peuvent véritablement s’articuler avec la réalité du quotidien, parfois la plus anodine, sans générer une forme de cruauté ?

A moins de rendre les gens apeurés, suspicieux, à la vue du sexe opposé, inquiet de ce qu’ils pourraient ne serait-ce que ressentir, autocensurés face à toute forme de sentiment ;

A moins d’exiger des épouses ou des époux, ou plus généralement des élus du cœur, de nos élus, qu’ils quittent leurs fonctions et travail, et toute perspective d’activité, à leurs côtés, alors même parfois qu’ils peuvent être ensemble les meilleurs tandems aussi dans le cadre politique quand l'un travaille au service de l'autre ; autrement dit exiger d’eux qu’ils se privent de compétences précieuses et utiles ;

je ne vois pas bien comment la morale publique compte organiser les choses.

Et je m’interroge quant à savoir si cela est judicieux, et juste, ou excessif.

Même si je comprends la question d’acceptabilité populaire, eu égard aux difficultés que vivent les français, je ne sais pas si ce n’est pas tomber là dans une forme d’excès assez nocif aussi, à l’autre extrême.

L’excès qui est propre aux situations prérévolutionnaires, je le crains.

J’ai peur que l’on prenne le problème dans le sens inverse de ce qu’il faut faire, ce qui vraisemblablement se révèlerait alors être une habitude assez tragique ^_^

Plutôt qu’interdire notamment aux élus d’être humains, et notamment les priver de la compétence notamment des élus de leur cœur, ne faudrait-il pas mieux veiller à ce que l’acceptabilité populaire soit restaurée : résoudre les difficultés des français, inciter à mieux rétribuer les gens, et vite, sans tarder, et dans une mesure suffisante.

Et en attendant, glissant encore et finalement sur ce qui devait être une note finale d’humour, il me paraît important de répondre rapidement aux interrogations soulevées à ces égards : l’abstinence et le vœu de chasteté étant les seules solutions alternatives, aux réactions un peu cruelles qui naissent de toute cette complexité, et je crains qu’une QPC ne puisse répondre à ces éléments.