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27 janvier 2019

Le monstre qui ne dort que d'un oeil, en chacun.


Ce que l’Holocauste nous a enseignés à nouveau dans notre Histoire, est de mon point de vue, une nouvelle leçon illustrant combien l'être humain peut être misérable, autant et parfois plus qu'il peut être le meilleur.

Et de mon point de vue, toute la portée de cette nouvelle leçon de l'Histoire de l'Humanité durant la seconde guerre mondiale, n'a pas toujours été mesurée à la hauteur de ce qu'elle est.

Avant tout, cet épisode tragique qui a conduit à l'extermination de millions d'êtres humains, nous rappelle la capacité de l'être humain à faire le pire contre un autre être humain, soit qu’il néglige de considérer ou respecter cet autre jusqu'à son droit à la vie, soit qu’il ait la faiblesse de se déterminer capable ou légitime pour complètement se substituer à cet autre, sans jamais en douter, jusqu'à le priver de son droit à la vie. Ce n’est donc pas un détail.

Cette évidence profonde de ce qu'est la nature humaine, ne doit jamais échapper à quiconque ; les épisodes de l'Histoire de l'Humanité qui le démontrent ont été suffisamment nombreux, comme la vie de Monsieur et Madame tout le monde (à une autre échelle néanmoins pas moins suffisamment révélatrice), à en apporter la preuve irréfutable.

La construction intrinsèque de ce pire là, personne ne l'ignore vraiment, mais beaucoup acceptent encore de l’ignorer ou de le justifier dans leur quotidien.

Or c’est bien la soumission de l'autre jusqu'à la négation de l'autre, qui est la construction intrinsèque qui conduit à de telles atrocités, avant toute autre considération.

L'Histoire de l'Humanité l'a prouvé, et le prouve encore chaque jour. Associée à un pragmatisme effrayant, cette construction intrinsèque est allée jusqu'à mettre en oeuvre le recyclage des corps en produits négociables, comme si la soumission puis l'extermination de l'autre n'étaient encore pas suffisantes ; en y pensant, le dégoût est le seul sentiment qui m'envahit, quand je pense à l’Holocauste.

A cette construction intrinsèque (la soumission de l’autre), s'ajoute, suivant les périodes de l'Histoire, ce qui me paraît juste d'appeler "le prétexte". Ici, ils étaient juifs pour la plupart, et dans tous les cas ils étaient ceux qui étaient considérés comme "différents".

Et sur la base de ce prétexte ajouté à la volonté de soumission de l’autre, les privations, la torture, l'extermination, le commerce de leur corps même, devaient trouver une justification collective.

Hitler avait été élu par une très très grande majorité, tel que je le rappelais dans un de mes articles sur mon blog ici en 2017.
Le nombre n'est pas toujours, la raison. C'est aussi, parmi d'autres éléments, la portée de la leçon que nous devons tirer de l'Holocauste, je le crois.

Et combien ont observé, en toute connaissance de cause, sans rien faire, confrontés à la nécessité de leur propre survie opposée à celle de cet autre calomnié, stigmatisé, harcelé, torturé, dépecé, dans le cadre d'une soumission véritable imposée aussi à certains observateurs ; ou nécessité feinte en toute complicité pour d'autres, ceux-là dont la question de la survie n'a en fait jamais été en jeu ?

Combien d'entre eux ont laissé faire, ou pire, ont conduit eux-mêmes, l'autre, à son asservissement, et jusqu'à sa mort ? Parfois, en racontant qu’il s’agissait juste de les emmener de force, mais pour leur bien, en toute bienveillance...dans cette autre contrée.

Artistes, musiciens, érudits, personnes lettrées, artisans, et ils étaient en nombre des juifs, mais aussi tout individu de toute condition, juif ou non, des hommes, des femmes et des enfants, allaient devoir tout abandonner, et apprendre de force, la nouvelle devise du Reich pour leur bien : travailler pour le Reich, obéir aux devoirs fixés par le Reich, pour le bien du peuple tout entier ; à première vue, rien d’inquiétant vous dit-on, c’est pour le bien du peuple. Enfin, mais tout de même, quiconque n’est pas d’accord, juif ou pas, a nécessairement tort, et surtout pas le droit de l’exprimer ; il doit être enfermé pour son bien vous dit-on, il ne doit pas parler trop fort, surtout pas hausser le ton, il doit apprendre à ne pas contester le Reich, et s’il aide ceux que l’on prive de leurs biens pourtant légitimes et que l’on prive même de leur vie, il doit être tué, immédiatement.

Des trains entiers ont ainsi emmené des femmes et des hommes, et leurs enfants, en les obligeant à tout abandonner de leur vie parce qu’ils étaient différents, ils n’étaient pas conformes aux droits concédés ou aux devoirs décidés, pour le peuple, par le Reich.

Ces trains les ont conduits vers des camps de travail forcé, et des camps de mort, monstrueusement organisés, pour les soumettre.

Les plus imaginatifs pour inventer de nouvelles ressources collectives, auto-proclamés bienveillants, ont inventé des procédés pour fabriquer du savon avec certains éléments des corps meurtris.

Il faut méditer tout cela, à l’heure où beaucoup veulent refaire un monde qui en effet, n’est pas parfait. Pas qu'il faille abdiquer devant son imperfection, simplement, il faut méditer tout cela suffisamment, parce que réfléchir, évite que l'on ne fasse pas mieux, et évite surtout que l'on fasse pire.

N’oublions jamais que la liberté de l’individu, l'autre, est le principe. N’oublions pas non plus que seul le droit y fixe parfois des exceptions légales parce que légitimes, ni que l’Histoire a déjà démontré que la loi vite faite ou la loi dans de mauvaises mains ou fabriquée par un régime arbitraire, pouvait être illégitime. Tout simplement parce que l'être humain est aussi capable du pire.

L’Holocauste, en est l’illustration.

Voilà, de mon point de vue, le mal dont souffre l'Humanité, depuis la nuit des temps. Et je crains, que ce mal soit bien toujours là, parmi nous, au quotidien. On le voit partout à travers le monde.

Combien l’ont oublié, ou préfèrent l’oublier, en observateur intéressé, qui y gagne quelque chose ? un avantage quelconque, parfois, juste pour gagner un peu d’argent, ou encore un peu plus de celui dont on dispose déjà; ou encore simplement pour exister un instant dans la lumière, ou juste dans le regard éphémère d’un groupe, un clan, donnant droit de vie ou de mort, au sens propre ou figuré, et dans tous les cas usant de soumission, selon des critères arbitraires ou utilisés arbitrairement.

N’est pas forcément bienveillant, qui affirme l’être.

N’oublions jamais que la liberté de l’individu, l'autre, est le principe. Sinon, tout devient in fine négociable, le corps, la vie, après les biens sans consentement véritable ou sans droit de contester avant d’en être privé.

Dans les petits gestes quotidiens de soumission de l'autre, déjà inacceptables, n’oubliez jamais qu'il s'agit bien déjà d'un monstre qui s’exprime là, capable du pire, et qui ne dort que d'un œil, en chaque être humain.