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13 août 2014

Vie d'artiste, vie publique. Digression anthropologique.


Le décès de Lauren Bacall hier (RIP), fait suite à la disparition brutale lundi de Robin Williams (7 millions de fans sur facebook, rien que ça... et des milliards d'admirateurs de son talent, à travers le monde), dont on apprend ce jour qu'il se serait pendu ; illustration du paradoxe des artistes, qui se retrouve aussi dans d'autres vocations au contact du public : succès, notoriété, argent, un entourage qui est un cercle comparable, et parfois une infinie solitude insurmontable malgré tout, noyée parfois dans...
... toutes sortes d'excès jusqu'au point de non retour. Si triste et si révélateur. Les artistes et personnes publiques apportent beaucoup en connaissance anthropologique, en ce qu'ils sont le reflet visible de toute la complexité de l'âme humaine : dans ce monde l'Homme doit accepter ce qu'il est en ses deux dimensions, animale et extra-animale ; or, ces deux dimensions sont parfois, à certains égards, exclusives l'une de l'autre ; cette ambivalence a de nombreuses applications, elle lie et délie par exemple, l'utile et le grâcieux, le sexe et l'amour etc. ; cette condition humaine ambivalente est parfois insurmontable, ce qui conduit à l'issue fatale, lorsque l'âme se perd. Les artistes, encore plus que les autres, flirtent avec le point de non retour. Combien ont succombé à la tristement célèbre, malédiction des 27 ans...

Lauren Bacall, célèbre icône du cinéma hollywoodien décède elle, hier, à 89 ans, après une vie qui paraît stable, exempte d'excès et de déperdition. Femme de talent et de conviction, on peut lire dans l'article du parisien combien elle avait un regard critique sur la société et le fait que ses parents ont divorcé quand elle avait 6 ans ; voilà au moins deux points que nous avions en commun. Et certaines de ses remarques (rapportées par l'article du Parisien, dites acerbes), ont sans doute été, au moins pensées, par nombre de femmes en ce bas monde .

Sans être de la génération qui a succombé à son regard, on peut prendre un certain plaisir à revoir les célèbres scènes de films cultes où elle incarnait ce cinéma hollywoodien, mythique et glamour. On notera qu'elle fut apparemment protégée des excès, des travers et fragilités, que d'autres ont connu ; je pense par exemple, à Marylin Monroe, artiste de la même génération.

Au-delà de la méthode Coué de la maman aimante qui construit le sentiment d'assurance (certes nécessaire et fondatrice pour un enfant, mais loin d'être suffisante et neutre : cette méthode doit obligatoirement être équilibrée par le développement d'un strict sens du respect, au risque de développer des personnalités perverties par un sentiment d'omnipotence, tout aussi dangereux que l'absence d'assurance, pour la construction de l'âme), c'est la force développée par Lauren Bacall, adulte, qui force mon admiration. A en lire les quelques remarques dites acerbes rapportées par Le Parisien (dont toute la puissance se mesure aussi, il me semble, parce qu'elles libèrent une réalité généreusement tue jusqu'à la verbalisation), sa véritable force résidait assurément dans le fait de savoir elle-même précisément qui elle était et ce qui était bon pour elle ou non, ce qu'elle pouvait accepter ou non, ce qu'elle voulait, ou pas : ce que les hommes intéressants considèrent être les qualités de la femme fatale, là où les imbéciles crient à l'égoïsme, au manque de docilité ou d'adaptabilité, ou je ne sais quelle autre ineptie.

RIP Lauren : indépendamment de vos rôles au cinéma, votre personnalité illustre l'incarnation du glamour modèle, savant mélange d'autorité et de douceur, loin des méandres de l'artifice tout simplement.

Article en lien du Parisien
Lu également, le très bon article du Figaro, en lien. "Howard Hawks avait sans doute raison de penser que, plus qu'une actrice, Bacall était une personnalité. Un fier tempérament. Elle portait l'indépendance et les volutes de fumée comme personne."