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15 septembre 2014

Chose promise chose due. "Le Coran impose-t-il le port du voile ?" La question que j'ai posée.



Chose promise chose due. J’ai retrouvé quelques informations principales sur ce débat intéressant auquel j’avais assisté. L’ambiance, les thèmes principaux et mon intervention, ce jour là. Mes notes, ayant été classées depuis, je complèterais peut-être avec un autre billet, si le temps me permet de retourner dans mes archives à cet effet. En attendant, voici quelques éléments.

C’était le 07 avril 2012, dans l’est de Paris. La campagne présidentielle avait déjà pris un rythme très soutenu, la première échéance approchait ; sur le terrain les tensions étaient perceptibles, et j’avais pu constater, désolée, que les citoyens ignoraient beaucoup des réformes effectuées depuis 5 ans.

J’avais été conviée via les réseaux sociaux, à cette conférence sur l’Islam et la Laïcité. Honorée de cette invitation, autant que surprise, je ne pouvais néanmoins assister qu’à la seconde partie de la conférence. Je suis donc arrivée, en cours de conférence, en ayant prévenu mes hôtes.

Les intervenants étaient tous très intéressants et maîtrisaient le sujet, ce qui n’était pas mon cas. La salle, était quelque peu galvanisée, en cette période électorale ; il faut aussi rappeler que la campagne de 2012 fut la première après l’avènement des réseaux sociaux ; elle fut aussi la première, en terme d’intensité des attaques contre un Président de la République.

Ce que vit M. le Président François Hollande aujourd’hui, face au déchaînement sur les réseaux sociaux, n’est que le prolongement d’un phénomène déjà subi par Nicolas Sarkozy. Les tensions au sein de la Cité, étaient portées en 2012 par les médias, contre le pouvoir, et les réseaux sociaux n’en n’étaient que l’antichambre ; l’avènement d’un rapport direct entre le citoyen et le politique, que représentent dorénavant les réseaux sociaux, a décalé le phénomène d’un cran : les citoyens relaient maintenant eux-mêmes les informations et la désinformation ; l’avantage dès lors, est que les médias peuvent mieux faire leur travail d’information, ils ont retrouvé leur rôle : les rumeurs et tensions ayant leur espace dédié. On espère que les médias sauront s’en contenter aussi en cas de changement de majorité.

Ceci étant rappelé, revenons-en à cet après-midi du 7 avril 2012.

J’étais assise devant (où je m’étais glissée discrètement), silencieuse, et ...
...j’écoutais très attentivement. Beaucoup de personnes de la salle (plus de 200 participants) se sont exprimées ; la période était donc l’occasion d’un déchaînement contre le pouvoir en place. Les questions du voile étaient au cœur des débats. Beaucoup de femmes étaient voilées dans la salle. Plusieurs participants ont exprimé leur sentiment d’être stigmatisés.

Dans mon souvenir, et sous cette réserve, j’ai pris la parole ensuite. Avec calme, j’ai remercié chaleureusement mes hôtes après m’être présentée brièvement en quelques mots, qui m’ont aussi permis de poser rapidement, nonobstant mon approche toujours critique quel que soit le sujet d’étude : mon soutien à Nicolas Sarkozy et son gouvernement, qui avaient, à mes yeux, apporté certaines réformes importantes au pays, dans une situation difficile de crise.

Avec toute ma sincérité, j’ai donc remercié mes hôtes pour cette occasion d’échanger : je les ai pris à témoins sur le fait que j’étais là, venue à leur rencontre, moi qui avais fait ce choix, et qu’ils ne devaient en conséquence pas se sentir stigmatisés ; qu’il y avait sans doute beaucoup d’incompréhension de part et d’autre. J’ai poursuivi, en indiquant que justement, personnellement j’ignorais tout de leur religion, et que les tensions venaient à mon avis de cette ignorance réciproque, et sans doute un manque de dialogue, au sein de la Cité ; je précisais que j’avais fait cette démarche vers eux sans a priori, même si l’inconnu peut parfois effrayer.

Je me souviens précisément avoir dit « je suis venue à vous, comme une enfant, avec la simplicité et la neutralité d’une enfant, pour comprendre, sans a priori ». C'est d'ailleurs le très grand avantage de l'ignorance assumée, celle qui étonne tant, de la part des enfants, qui posent toujours mille questions sans aucun a priori et avec une simplicité toujours déconcertante et qui inspire la bienveillance. Avez-vous remarqué combien les enfants, par leur simplicité et cette ignorance assumée, ont toujours le chic pour interroger la profondeur de l'âme sans préavis, et recentrent bien souvent les choses, ce faisant, sur l'essentiel ?

J’ai posé, une seule question je crois, « pour comprendre justement » ajoutais-je : je souhaitais savoir si le Coran imposait le port du voile, et le cas échéant quelle était la raison de cette prescription.

La salle est restée silencieuse après mon intervention ; je crois avoir surpris. Plusieurs intervenants (L'Imam aussi dans mon souvenir), également surpris je crois, ont répondu, qu’il n’y avait aucune obligation de porter le voile inscrite dans le Coran. Et l’un d’entre eux (son intervention n'était pas prévue au départ je crois, et n'est donc pas portée à l'invitation jointe je pense ; j'ai sans doute noté cela dans mes notes, archivées donc en l'état), a même précisé que sa propre mère, très pratiquante et respectueuse de l’Islam, n’avait jamais porté le voile.

La conférence s’est poursuivie. Ensuite, à l’issue, je fus conviée à boire un thé à la menthe, dans une ambiance tout à fait charmante, et simple, de dialogue, entre les intervenants, accessibles, et les participants. Je garde un très bon souvenir de ces rencontres.