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Dans cette affaire, un médicament avait vraisemblablement reçu une autorisation de mise sur le marché en France, dans le cadre d'un champ d'application réservé au traitement de l'acné ; or, ce médicament pour l'acné, ayant des propriétés contraceptives, il a été détourné du champ d'application autorisé précité, et est devenu une pilule magique multifonction : contraception et traitement de l'acné. Cette affaire, hélas, ne s'arrête pas là : si j'ai bien compris des femmes sont décédées, au-delà du fait que certaines ont été victimes d'accidents cardio-vasculaires aux séquelles d'importance variable.
S'il est vrai que les molécules aux propriétés contraceptives sont connues, pour les risques cardio-vasculaires qu'elles font courir dans le même temps aux personnes sensibles à cet égard, on ne peut pour autant balayer d'un revers de main, je pense, la problématique posée ici.
Toutes les pilules emportent un risque à cet égard, c'est vrai. Cela dit, il apparaît que toutes les femmes ne connaissent pas nécessairement leur niveau personnel, précis et particulier, d'exposition au risque cardio-vasculaire. Sans chercher des boucs émissaires, il me paraît raisonnable d'organiser l'information précise des femmes sur les risques personnels qu'elles courent face à ce risque, car il faut gérer la question pour mieux l'affronter à l'avenir, en réduisant le problème de santé ainsi posé, à néant, ou en tous cas s'approcher autant que faire se peut, d'une telle issue.
N'est-ce pas là l'objectif premier du droit, même si l'on sait que le risque 0 n'est qu'un idéal dans certains cas (le domaine du médicament en particulier), ce dont je suis la première à convenir ?
En l'espèce, l'autorisation du médicament a été suspendue pour une durée de trois mois ; et, une hot line a été mise en place pour répondre aux femmes qui prennent ce médicament.
