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14 décembre 2012

Les amateurs du positionnement professionnel... une anecdote parmi tant d'autres... Diary acte 1



Je reçois un mail ce matin, d'un cabinet d'accompagnement à l’employabilité, au positionnement sur le marché, pour les profils financiers, qui fait sa promo par mailing (à des candidats cadres présents sur un site cadres, selon leur déclaration) ; il propose : aide au positionnement, voire repositionnement car son postulat est que tu te positionnes mal tout seul, bien entendu... ; et la phrase phare de leur promo "the right person in the right place"... bla bla... tout un programme.
Je réponds en indiquant que mes compétences sont transverses : droit, gestion & finance, conduite d'entreprise, de projet, de personnes, et formation ; que mon profil dépasse donc la spécialité "finance", que l'expérience de différents accompagnateurs privés ou publics ou parapublics, a révélé que je connais mieux le marché sur lequel je peux me positionner, que n'importe quel conseiller rencontré jusqu'ici (ce qui hélas est vrai), que j'ai en définitive formé à chaque échange, en conséquence... (et aucun ne m'a jamais vraiment aidée du coup, en conséquence ; je ne le verbalise pas, m'enfin c'est assez logique, hélas… j’en suis la première victime, c’est une des raisons qui m'a poussée à créer mon autoentreprise, dans le cadre de laquelle je propose d'ailleurs des formations, et j'ai même créé une association avant pour contribuer au positionnement des profils de juristes… car au-delà de mes compétences transverses, mes interlocuteurs jusqu'ici ignoraient pratiquement tous le marché correspondant aux juristes) ; et j’ajoute dans mon mail, plus généralement, que mon profil n'étant pas un profil habituel de juriste, ni un profil de spécialiste, je ne pense pas être la bonne cible pour eux ; que je conserve néanmoins leurs coordonnées (on ne sait jamais, ce cabinet pourrait avoir connaissance un jour d'une super opportunité qui match mon profil, ou ça peut servir pour quelqu'un autour de moi qui répondrait au profil de leur spécialité ; je suis positive par nature ! Oui, oui, toujours !), et que je me tiens à leur disposition si mes compétences peuvent les intéresser, telles qu'elles sont rappelées en signature de mon mail.
Driiiiiing, mon téléphone sonne, assez rapidement. Ce n'est pas le type qui m'a envoyé le mail, mais un collègue. Sans en reproduire tout le contenu, l'échange que l'on a eu me paraît très révélateur du contexte de positionnement professionnel, en France, en 2012, c'est pourquoi j'en livre quelques éléments ci-dessous, à mes lecteurs.
On discute un peu, je lui explique mon parcours, et le fait que j'ai dirigé un projet d'implantation jeune à l'étranger, puis conduit l'entreprise et les RH sur place pendant 2 ans, et que mon expérience de juriste stricto sensu dans différentes structures ensuite, a révélé que mon savoir être est naturellement teinté fortement de cette expérience de direction en contexte international, et que mon marché d'approche prioritaire (évidemment je regarde d’autres possibilités, même si elles ne seront pas optimum sur tous les aspects), en tient nécessairement compte, qu'il s'agisse de mon autoentreprise, ou des candidatures que je fais ; en tout état de cause, qu’il s’agit en grande partie du marché dit marché caché, car justement il s’agit plus de missions à dimension managériale et transverse, que de missions de spécialistes, bien que j'entretienne (par passion) mon expertise en droit et fiscalité à laquelle je suis attachée. Et là le type me répond :


"on ne fait pas ce qu'on veut, on est parfois obligé d'accepter un travail qui ne nous correspond pas, c'est la destinée de millions, que dis-je, de milliards de gens sur la planète dès lors qu’ils veulent vraiment travailler..."


Là, je n'ai pas pu m'en empêcher... j'ai répondu :
"Monsieur, j'ai créé une entreprise pour ce faire, travailler, je propose d'ailleurs mes compétences notamment transverses par ce biais (ce que je lui ai d'ailleurs indiqué dans mon mail), et je réponds aussi à des offres d’emploi en parallèle, qui me correspondent… par contre, je saisis mal votre approche là : quel est donc votre positionnement en tant qu'accompagnateur à l’employabilité (terme utilisé dans sa pub), au sein de la société, en terme de fonction et de rôle ? J'ai mal lu, ou il m'a semblé voir dans votre mail de promo "la bonne personne, à la bonne place" ?
En réalité, vous êtes en train de dire que ce n’est pas grave si une personne est à la mauvaise place… en fait … que c’est même normal … moi je me connais, et je connais mon marché, je sais où peut être ma place, j'ai expérimenté les choses ; vous, vous partez du postulat que l’on doit changer de positionnement, car il serait a priori mauvais, et même choisir le positionnement indépendamment de ce que l’on est, que ce serait même la destinée de chacun d'accepter un positionnement en contradiction avec ce que l'on est..."
[Parenthèse qui m'apparaît opportune ici, à la relecture : voilà en d'autres termes " la destinée pour tous" ... en ces temps de beaucoup de choses "pour tous", je ne peux pas m'empêcher de relever l'apparente relation... lol]

J'ai poursuivi :
"Moi je crois à l'inverse, que le positionnement doit autant que faire se peut résulter de ce que l’on est, justement, car nier ce que l'on est, c'est le chemin le plus court et rapide vers l'échec.
En outre, le fait de considérer de la sorte que "s’il on n’est pas à la bonne place, ce n’est pas grave, c'est même le lot de milliards de gens", ça ne vous semble pas contradictoire, en terme de positionnement pour vous Monsieur ?"
En moi je l'ai pensé : c'en est presque drôle vous avouerez... de la part de quelqu’unqui dit être compétent pour vous aider à vous positionner en tant que bonne personne, à la bonne place. j'ai donc poursuivi :
"N’y a-t-il pas une contradiction entre la publicité dans votre mail, et ce que vous venez de dire ?
Moi je vise la réussite Monsieur, pas l'échec, or vouloir absolument faire entrer quelqu'un dans une case, qui ne lui correspond pas -ce que sous-tend nécessairement votre approche qui considère comme acceptable toute place quand bien même elle ne correspond pas à la personne-, c'est viser l'échec ... donc vous risquez fortement l'échec du positionnement, et la réussite du positionnement n'est pas la question que vous vous posez ; moi, je vise la réussite de mon positionnement, car mon objectif est là.
Cela dépasse largement le positionnement d'une personne, c'est une question de vision, de vision de la société.
Quelle est donc la fonction d'un cabinet d'accompagnement à l’employabilité dans une société, si ce n'est, la bonne personne à la bonne place justement, publicité à laquelle je croyais répondre... ?
Quelle société voulez-vous Monsieur ? lui ai-je dit. Une société dans laquelle les gens n’ont pas envie d’aller au boulot le matin quand ils se lèvent, car cela vous semble normal de ne pas aimer son travail ?...
Moi, à l'inverse, je pense qu’il faut viser une société où les gens aiment travailler, aiment aller au travail, aiment le travail qu’ils font car ils peuvent y exprimer leur talent."
[seconde parenthèse qui me paraît intéressante aussi, à la relecture : sachez que ce n'est pas étonnant que je pense ainsi, puisque je suis capable de travailler même la nuit pour finir un dossier, moi, car je suis une vraie bosseuse, qui aime le travail qu'elle fait quand elle est en mission... ceci explique sans doute cela]
Et il m'a dit en réponse :
"hou là, vous approchez les choses de façon métaphysique…"
Je me suis dite alors, et l'ai verbalisé aussitôt :
"ha bon, la prise en compte de mon savoir être, de mes objectifs, de la bonne place pour moi, c'est métaphysique ??? c'est curieux... "
Et j'ai poursuivi, animée tout d'un coup du sentiment d'avoir en réalité un interlocuteur au bout du fil, qui ignore tout de ce qu'est le positionnement professionnel... même le sien... :
"la fonction d’un cabinet d’accompagnement à l’employabilité et au positionnement, n’est-ce pas placer les gens en veillant à ce que leurs talents puissent se développer au service de l’entreprise qui les recrute justement…, notamment parce qu'elle a tout intérêt à exploiter les talents de ses collaborateurs, qui, s'ils peuvent les mettre à sa disposition, n'en sont que plus heureux d'ailleurs (et plus performants donc) ? et ce, dans l'objectif qu’ils travaillent bien à son service … ?.. ce qu’ils ne peuvent faire que si le contexte le leur permet, et s’ils aiment leur travail, donc si ils peuvent y exprimer tous leurs talents, non ?"
Rien de métaphysique là-dedans lol... c’est très concret d’être à la bonne place, où l’on peut exercer ses talents pour son employeur… et d’en être heureux…
En revanche, beaucoup de contradiction de la part de ce Monsieur, si il pense en définitive, qu'une personne à la mauvaise place, ce n'est pas grave car c'est ainsi, on doit s'en contenter...
Une telle approche de sa part, est à l'opposé même de sa publicité... nécessairement mensongère en conséquence… au-delà de la vision de la société que l’on veut promouvoir… ou pas.
Cela dit, il a convenu que l’échange avec moi lui avait beaucoup apporté (tu m’étonnes…), et nous nous sommes salués cordialement.
Etonnée par cet échange, je suis allée visiter son site internet… erreur 404 pour le moment
... CQFD... je crois que je vais créer une hot line payante, parce que mine de rien, à chaque échange avec ce type d’interlocuteur, je voudrais bien, sans devenir crésus, m’enrichir un peu dans le sens strict du terme, eu égard à mes compétences, moi, qui ne doivent pas être gratuites, car chaque personne doit pouvoir manger oui, dans une économie de marché, quand cette personne a des compétences, que d’autres n’ont pas, ce qui est le cas en l’espèce, la preuve.
Ce n’est pas normal qu’on puisse en disposer gratos, de mes compétences, de ma vision. Vite faut que je me créé une hotline, même si j’exècre ce système... les conditions du marché, la preuve, ne laissent pas le choix… et si vous saviez le nombre d'anecdotes aussi révélatrices que j'ai en magasin... d'ailleurs, je vais écrire un livre je pense...