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En ces temps mouvementés, mon clavier m’appelle.
En Europe, la convergence sociale, est une urgence, pour éviter les mouvements migratoires vers les pays comme la France où la couverture sociale est plus importante que les autres. Non pas que l’on ne veuille pas partager. Chaque personne qui a vécu la précarité, et je peux en parler, a naturellement l’envie de partager. Mais il n’est pas possible, pour un seul pays collecteur, d’assumer les charges de plusieurs pays. C’est mathématique, tout simplement. Faire supporter à un pays, toutes les charges d'un seul autre (or, il y en a plus d'un...), c'est tout simplement suicidaire d'un point de vue mathématique : c'est un leurre avec des conséquences humaines et c'est bien cela le problème.
La convergence fiscale européenne est urgente également, et je sais combien ce point est épineux car la fiscalité est une émanation - bien connue des juristes - de ce que l’on appelle la souveraineté nationale.
Sans ces deux avancées, urgentes, la zone euro risque d’exploser, car les solutions financières peuvent retarder l’évènement, mais elles ne pourront supplanter l’évolution nécessaire vers une gouvernance commune réelle, qui a trop tardé en comparaison avec l’effectivité du marché commun (la circulation effective des Hommes et des biens).
La crise des subprimes, à la suite de laquelle toutes les conséquences n’ont pas été tirées, a révélé le problème structurel de l’Union.
En sus, des standards qualité très élevés sont imposés au sein de l’Union, ce dont nous profitons tous, or, la production hors Europe ne respecte pas toujours ces standards et les coûts qu’ils engendrent.
Cette situation va empirer, compte tenu des adaptations auxquelles nous devons souscrire sans plus attendre, comme le développement durable qui impose des normes en matière écologique, devant lesquelles il n’est plus possible de reculer sauf à admettre le paiement d’amendes, intolérables pour la population qui voit à juste titre dans ces sommes, des potentiels d’emploi et d’activité, que l’on ne peut décemment sacrifier.
Le même constat s’impose en matière sociale.
Il est insupportable pour les entreprises, de supporter la concurrence qui vient de l’extérieur, du fait de standards qui ne sont pas les mêmes, et d’une couverture sociale comme une pression fiscale radicalement différentes à l’extérieur : le dumping démesuré auxquelles elles sont ainsi confrontées, les asphyxie.
En d’autres termes, il faut une solution raisonnable aux frontières de l’Europe (pour ne pas pénaliser notre balance commerciale), et une convergence unanime à l’intérieur de l’Europe, qui n’a que trop tardé. Ceci permettra, au-delà d’une protection de nos entreprises en Europe (95% du tissu économique car seuls 5% sont des multinationales, rappelons-le), de profiter du marché unique, enfin, car depuis dix ans, nous n’en profitons pas, tout en subissant les inconvénients d’une situation bancale et propice au dumping intra europe.
Enfin, si les points de vue des économistes divergent sur certains points, il apparaît cependant que la situation de l’endettement aurait pu être réglée, par une taxe Tobin de 0,1% seulement.
Si j’exècre les YAQUAFONQUON, il me semble que les grandes puissances doivent s’accorder sur ce point, qui apparaît bien raisonnable, aux yeux des citoyens qui peinent à joindre les deux bouts chaque mois…
J’ajoute que ce serait préférable à l’augmentation de la TVA, même si je reconnais aisément l’importante redistributivité de la TVA….
Comme je soulignais l'intelligence, à mon avis, de solliciter un rapport économique auprès d'économistes, sans s'arrêter à leur préférence politique, cette forte redistributivité de la TVA, je l’expliquais aussi aux jeunes BTS en alternance que je formais, voilà quelque temps… et quelques-uns d'entre eux, se révoltaient alors immédiatement, embrigadés par des poncifs, parmi lesquels l’idée apparemment bienveillante selon laquelle un telle technique de taxe serait injuste car les riches doivent payer plus… Hélas, l’explication mathématique dûment détaillée, démontrant que les foyers aisés paient nécessairement plus de TVA car ils consomment plus… . ne peut résister à l’idéologie, qu’à la condition d’une volonté réelle de pédagogie et de solidarité de discours clair et pragmatique, prédominant au sein d’un établissement, pour apporter la neutralité nécessaire aux jeunes pour un raisonnement juste, en dehors de toute idéologie.
Sans doute, faut-il préciser à ce sujet, que le « master 2 que j’étais », fut, à ce moment là (premières vagues de masterisés dans le domaine de la formation), un bouc émissaire bien utile, pour défendre l’idée d’une formation pédagogique incontournable aux pauvres masters 2 réputés inexpérimentés a priori (dans mon cas d'expèce : 10 ans d'expérience professionnelle pourtant, mais master 2 catapulté dans le secteur de la formation en plein au moment de la réforme abrogeant les IUFM... : jolie recette pour un harcèlement programmé). Je dois ajouter, il me semble : aux frais de qui ? au bénéfice de qui ?
[Ha… la politique n’est pas toujours Gauche/Droite… les intérêts des uns font souvent fi de questions essentielles… de fond... c’est parfois triste, car le préjudice, en l’occurrence, ce sont surtout des jeunes qui l’ont payé, dans le cadre de leur formation. Ce fut d'ailleurs ma seule inquiétude. Et ma plus belle victoire fut un jeune qui m'avait insultée deux mois auparavant - sans que ma hiérarchie ne prenne aucune mesure de sanction -, me confiant finalement, deux mois plus tard, que j'étais la meilleure prof qu'il ait jamais eue, lorsqu'il a compris tardivement, l'ensemble du contexte.]
J’ai toute confiance, en des solutions et en la vérité au sens "savoir" du terme. Je crois en l’avenir. Je sais que peu d’Hommes politiques sont courageux. Si tout n’est pas parfait et je suis assez courageuse pour porter des améliorations là où il le faut, indépendamment de couleurs politiques (chacun doit avoir le droit de rejoindre le camp qu'il veut ; avons-nous oublié que la liberté d'opinion est une liberté fondamentale dans notre pays, réputé être un Etat de droit. Avons-nous oublié que le combat politique doit être un débat d'idées et de convictions, et non de personnes ?), je sais qu’en France, nous pouvons nous enorgueillir d’avoir des décideurs courageux, s’ils sont bien éclairés.
Je veux croire, plus que jamais, que les jours prochains ne me feront pas mentir. Le temps politique n'étant pas le temps instantané, plus qu'un résultat, je veux, comme beaucoup de citoyens, une vision, des perspectives crédibles, et de bonnes décisions pour des fruits légitimes et crédibles dans l'avenir.
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