Débat (définitions du Larousse en ligne) :
nom masculin
■Discussion, souvent organisée, autour d'un thème : Débat télévisé.
■S'emploie comme apposition après un nom (avec ou sans trait d'union) pour indiquer l'événement au cours duquel une discussion aura lieu : Déjeuner-débat.
■Conflit intérieur entre des choix contradictoires : Débat de conscience.
■Genre littéraire médiéval fondé sur un dialogue entre des personnages allégoriques.
stigmatisation (définitions, même source) :
nom féminin
■Littéraire. Action de stigmatiser ; fait d'être stigmatisé.
stigmatiser (défintions, même source) :
verbe transitif
■Littéraire. Imprimer sur le corps de quelqu'un une marque indélébile à titre de châtiment : Jadis, on stigmatisait au fer rouge les condamnés.
■Dénoncer, critiquer publiquement quelqu'un ou un acte que l'on juge moralement condamnable ou répréhensible : Stigmatiser les responsables de la mauvaise gestion économique.
Sur cette base, il me semble qu'il n'y a aucun mal à parler de sujets, quels qu'ils soient, car le débat, ne signifie pas automatiquement stigmatisation.
Ensuite, il m'apparaît important de rappeler, que la stigmatisation existe dans notre société, à tous points de vue, à tous égards, et envers de nombreuses personnes, quelle que soit leur origine.
C'est une méthode de manipulation très utilisée, en politique c'est vrai, mais plus seulement, et il serait temps de s'en inquiéter, au-delà du débat concernant la laïcité.
Peut-être est-ce de l'évolution (ou régression) de l'Humanité et de la conscience dont il faudrait parler ? Et cela, c'est le comportement individuel de chacun... en toute conscience, toutes origines confondues.
Je rappelle, à toutes fins utiles, que l'on est tous, issus d'une immigration. Pour ce qui me concerne, j'ai des ancêtres belges. Je crois savoir aussi, que de nombreuses vagues d'immigration ont traversé la France depuis des siècles : des Vikings... aux insurgés de régimes autoritaires actuels, en passant par les romains... (c'est un résumé rapide, mais il me semble qu'il est assez signifiant).
La force de la France a toujours été de fédérer des origines différentes autour de l'identité qui est la nôtre qui s'est ainsi construite autour de cultures variées qui ont su respecter les coutûmes et principes de leurs hôtes, et cela ne changera pas si nous le voulons tous ensemble en respectant ce minima.
Les petites manipulations doivent rester insignifiantes face à ce leitmotiv qui a toujours été encré dans l'esprit des gens en France.
Concernant les tentatives de division sur ce sujet, intra camp politique ou extra, un peu facilement amplifiées par les médias, je les trouve pathétiques.
La laïcité, comme la sécurité, sont des sujets qui doivent dépasser les couleurs politiques et les couleurs tout court, comme les religions elles-mêmes d'ailleurs car c'est tout son intérêt.
La religion relève de la sphère personnelle, et cela doit demeurer ainsi. j'irais même plus loin : la religion relève de la sphère personnelle que chaque individu accepte de lui soumettre.
La religion n'a de place dans une société moderne que si elle prône des valeurs de respect qui vont au-delà de ses fidèles, cela fut rappelé aujourd'hui, je m'en réjouis. Toute religion qui ne respecte pas ces impératifs doit être sanctionnée, quelle qu'elle soit.
J'irais même plus loin : la religion n'a de place dans une société moderne aujourd'hui que si elle prône des valeurs de respect qui intègrent qu'un individu puisse refuser de se soumettre à des contraintes d'apparence pure, au profit d'actes respectueux des préceptes fondamentaux qu'elle prône, même s'ils sont discrets. Et surtout, ladite religion doit savoir les voir malgré leur discrétion ou la calomnie.
Mais cela, c'est un autre débat.
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