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Procureur général près la Cour de Cassation, Monsieur NADAL a prononcé un discours très riche et très intéressant.
Ses mots, emprunts d’une mesure et d’une sagesse admirables, ont rappelé notamment : l’accroissement phénoménal de le demande de droit, la greffe qu’il juge indispensable entre le chiffre et le droit, la nécessité de concilier le respect de l’intérêt général et la liberté d’entreprendre, la production importante de normes européennes à dimension pénale qui s’imposent aux états membres, la position du risque pénal des affaires en tant que risque qui n’entre pas dans le cadre du risque normal des affaires, la simplification de ce droit pour une meilleure lisibilité et une meilleure efficacité, la complexité de l’enchevêtrement du droit pénal et des pouvoirs dévolus aux Autorités Administratives Indépendantes, la tentation évidente de dépénalisation excessive contre la nécessité de sauvegarder l’intérêt général et l’ordre public économique, l’augmentation du besoin de prévention et d’éthique en tant que corollaire à toute souplesse mise en place, et l’évidence de l’opportunité offerte aujourd’hui aux juristes des différentes professions du droit, de « fédérer » leurs compétences.
Très émue par les mots employés, dont le dernier prononcé ne m'a évidemment pas échappé, c’est avec grand plaisir que je me suis levée pour applaudir ce discours fin, réaliste et respectueux des intérêts de chacun.
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